Quel est ce trouble du comportement ?
Ce syndrome a prit le nom de Diogène de Sinope, philosophe grec qui vivait comme un marginal dans un tonneau. Il préconiser au peuple, une vie simple et sans artifice en dénonçant ouvertement les artifices des conventions sociales de son époque.
De nos jours, ce syndrome questionne encore beaucoup de chercheur mais commence à être connu en santé mentale comme un trouble du comportement.
Chaque individu atteint du syndrome de Diogène présente un rapport à l’objet unique en accumulant excessivement au sein de leur domicile, tout type d’objet ou de déchet. L’isolement social est une manifestation du syndrome souvent constatée lors de nos interventions.
Beaucoup de questions ne sont pas encore résolues, cependant il existe de plus en plus de grands professeurs qui ce spécialisent sur ce trouble obsessionnel compulsif. Le plus connu d’entre eux en France, le médecin psychiatre Jean-Claude Monfort mène un combat pour aider les personnes présentant cette pathologie pour mieux la comprendre.
L’accumulation obsessionnelle, peut amener à des achats compulsifs jusqu’à poser des problèmes financiers. Dans cet article, nous allons explorer les différents facteurs de risque qui peuvent être les effets du syndrome de Diogène, et si un lien héréditaire ou génétique existe.
Nous aborderons rapidement la prise en charge médicale et psychologique, les conditions de vie et les causes du syndrome.
L’accumulation excessive:
C’est le fait d’accumuler et de « collectionner » des objets ou des déchets souvent sans valeurs au point d’encombrer toutes les pièces de leur espace de vie. L’accessibilité devient alors de plus en plus compliqué et le manque d’hygiène corporelle apparait au fil du temps.
Isolement social:
Le reclus se fait de façon progressive jusqu’à se que la personne atteinte du syndrome de Diogène ne sorte plus de chez elle, et ne communique plus avec l’extérieur et parfois même avec sa famille. Elles ne demandent aucune aide et c’est souvent une connaissance extérieure qui alerte les service sociaux.
Négligence extrême:
L’individu néglige son hygiène personnelle et corporelle jusqu’à ne plus pouvoir se laver correctement dû à l’encombrement des pièces d’eaux. L’hygiène corporelle et domestique sont particulièrement touchées dans les situations les plus sévères.
Logement insalubre:
L‘accumulation d’objets rend le l’habitation inaccessible pour les travaux d’entretien mais aussi ménagers, l’habitation est alors en insalubrité voir dangereuse pour l’habitant mais également pour le voisinage. Aider une personne atteinte du syndrome de Diogène c’est aussi prévenir des accidents domestiques qui peuvent être liés à l’encombrement excessif et dangereux.
Facteur de risque
Choc psychologique ou traumatisme de la petite enfance
C’est souvent suite à un choc émotionnelle que les personnes développent un syndrome de Diogène. Elle commence alors à garder de façon excessive, des objets en grande quantité. Cela semble avoir un effet « cocoon » et rassurant pour beaucoup d’entre eux. La cause de cette accumulation sera donc la première étape à traiter surtout si elle survient suite à la perte d’un proche pouvant entrainer la personne dans une profonde dépression. Lors d’un traumatisme vécu dans l’enfance, l’enfant aura le pouvoir de dissimuler se qu’il vie et grandira sans jamais en parler, jusqu’au jour ou un élément déclencheur viendra réveiller ces angoisses comme le dit si bien le Dr Monfort » une remontée dans le présent d’un champignon du passé »
Troubles mentaux
Même si ce syndrome n’est pas constamment associé à une maladie mentale comme la schizophrénie, la bipolarité ou encore la dépression par exemple, certains psychiatres observent un lien entre les deux. Le diagnostic étant difficile à poser, une prise en charge pluridisciplinaire permettra de mieux appréhender cette situation. Le syndrome de Diogène est alors un trouble associé à une pathologie psychique. Un psychiatre pourra alors prendre contact avec différents travailleurs sociaux pour accompagner la personne sur son trouble. Nous pouvons également constater, que l’incurie de l’habitat est toujours associée aux troubles mentaux avec un syndrome de Diogène. La négligence du domicile est extrême et entraine même des infestations de nuisibles (cafards) dans certains cas. C’est dans ces situations ou le passage d’une entreprise spécialisée dans la prise en charge et le traitement des déchets sera indispensable. De plus, le nettoyage intégral de l’espace de vie pourra être envisagé afin d’assainir les sols souillés par les encombrants.
Histoire familiale et hérédité
Des études ont démontrées qu’une enfance passée dans un environnement domestique encombré, peut par la suite être plus sensible à la syllogomanie ou au syndrome de Diogène. Une normalité peut s’installer dans les habitudes de vie de l’individu sans pour autant avoir un trouble psychologique. Nous retrouvons souvent dans des maisons, plusieurs décennies d’objets conservés par les générations. Cela pose question quand l’encombrement devient trop envahissante et qu’un désencombrement soit envisager afin d’éviter un accident ( chute ,incendie, dégât des eaux…). Chez un grand nombre d’individu, l’apparition du syndrome arrive dans la vie de la personne de façon progressive, nous pouvons retrouver dans certaines situations, différents types d‘accumulations suivant les années.
Lien avec la génétique
La question reste complexe et sans réponse précise. Si des études ont été réalisées sur des patients présentant un syndrome de Diogène et sur leurs parents, aujourd’hui, il n’existe aucune preuves solides et fiables qui pourraient affirmer la possibilité d’une prédisposition génétique à manifester ce trouble. Ces études ont tout de même révéler que certains traits de personnalité peuvent être liés à une génétique particulaire. Des études réalisés par deux université de médecine Américaine, l’université de Californie et Jonhs Hopkins ont révélées un soucis sur le chromosome 14 mais sans aucune certitude que le syndrome de Diogène en soit la seule cause. Conclusion, même si des études sont en cours pour démontrer le lien entre la génétique et le syndrome de Diogène, à ce jour, nous ne sommes pas en capacité de le confirmer.
L’Age de la personne
Nous constatons qu’il n’y a pas forcément de lien entre l’âge de la personne et le syndrome de Diogène. Quelle soit jeune ou âgée, ce phénomène touche tout type de personne, peut importe son âge ou sa classe sociale. Elle peut avoir tendance à accumuler dans n’importe quel logement et localité. La seule différence que nous constatons au fil des années c’est la catégorie d’objet qui évolue à cause des sites d’achats en ligne. En effet, la personne âgée accumulera principalement des journaux, des denrées alimentaires, des vêtements, des outils ou encore des meubles alors que la plus jeune collectionnera d’avantage les jeux vidéos, les vêtements achetés en ligne, le petit électroménager, les emballages de fast Food… avec la difficulté à entretenir le logement. Cependant, il n’y a pas de profil type associé à ce syndrome mais seulement des constatations.
Accompagnement médical et psychiatrique
C’est une démarche qui est souvent dure à démarrer. Consulter un psychologue peut être une solution pour atténuer certaines angoisses liées au détachement et commencer un processus de thérapie cognitivo-comportementale ( TCC) qui agira sur les schémas dysfonctionnels et traumatiques qui amènent au syndrome de Diogène.
Dans les cas les plus sévère, une hospitalisation en psychiatrie pourra être envisager si le patient le souhaite bien entendu.
Accompagnement service social
Les travailleurs sont formés spécifiquement sur le syndrome de Diogène en trouvant des solutions adaptées aux besoins de chacun. Un membre de la famille peut accompagner la personne dans ses démarches sans pour autant la juger ou la dénigrer.
En résumé...
Nous avons pu comprendre qu’un syndrome de Diogène est un trouble d’accumulation compulsive qui fait référence à Diogène de Sinope et qui se répercute sur le mode de vie des personnes atteintes du syndrome.
En France, nous avons la chance d’avoir le Dr Monfort qui est spécialisé dans ce trouble et apporte beaucoup de réponses aux personnes qui y sont confrontées. Il organise des conférences à travers toutes les régions pour aiguiller les professionnels de la santé en donnant des informations et des précautions pour aider à contenir ce trouble en douceur.
Le sentiment d’incompréhension ce fera ressentir si l’entourage de la personne souffrant du syndrome de Diogène ne fait pas preuve d’empathie et de bienveillance envers elle.
Si il y a une maladie associée à ce trouble, il faut en priorité traiter le trouble psychique et apaiser les angoisses à l’aide d’information et de coordination autour des besoins de soin du malade.
Des associations peuvent également accompagner les bénéficiaires à contenir le trouble et à avancer dans leur démarche. Prenez en compte, que le départ du domicile sera difficile à accepter.
Pour finir sur la question principale, le syndrome de Diogène est il héréditaire et génétique? La réponse n’est pas fixée, l’hérédité est possible lorsque on à grandi dans un climat de désordre et d’accumulation excessive ce qui banalise ce mode de vie et qui altère le processus de séparation lorsque l’objet n’a plus d’utilité ou n est plus en état d utilisation.
En ce qui concerne la génétique, les chercheurs essaies de trouver des réponses, mais cela prendra plusieurs années car les sujets sont difficile à convaincre. Nous ne pouvons donc rien certifier sur le sujet.
« Le syndrome de Diogène n’est pas une maladie donc on ne le soigne pas on le contient
« Dr Monfort Jean-Claude »
